PROJET HERCULE

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PRIVATISATION d’EDF ?

Projet Hercule

EDF a été mis en place en 1946 par le Conseil National de la Résistance pour l’électricité à tous de façon égalitaire sur tout le territoire et pour l’indépendance énergétique du pays, avancée sociale que lui conférait son statut d’entreprise publique.

Mais depuis les années 1990, l’Union Européenne ayant engagé un long processus pour briser le monopole des énergies des États, le gouvernement français, en l’occurrence, entame son démantèlement vers la libéralisation du marché de l’énergie, revenant ainsi à la situation des années 1930 d’un marché ouvert à la libre concurrence.

Dès l’année 2000, l’État français met en place l’Arenh (Accès régulé à l’énergie nucléaire historique) qui oblige EDF à vendre à prix cassés son électricité à ses concurrents : Total, Direct Energie, etc., français ou étrangers.

De fait, les revenus financier d’EDF sont fragilisés et par conséquent ses investissements dans la rénovation, l’entretien et la sécurité de ses centrales.

  • EDF s’endette et pour stopper cette hémorragie tout en respectant la libre concurrence, traités de l’Union européenne obligent, l’idée germe au gouvernement en 2019 de son démantèlement, dit « restructuration » dans le projet Hercule de Macron, en trois couleurs :
  • EDF bleu : nucléaire,
  • EDF vert : énergie renouvelable et distribution,
  • EDF azur : hydraulique,
    l’indépendance de l’une de l’autre de ces trois branches bloquant ainsi la répartition des bénéfices et l’équilibre financier.

De plus, Enedis, la filière d’EDF en charge de la gestion du réseau et de la distribution (EDF vert) étant bénéficiaire, est celle où le projet Hercule fait rentrer les capitaux privés.

L’intersyndicale de tous les salariés d’EDF, grèves obligent, se positionne vent debout contre le projet Hercule, le gouvernement souhaitant faire passer son projet à fortiori par ordonnances.

Fin avril 2021, une déclaration du président d’EDF annonce une modification très floue du projet renommé « Grand EDF », prétendant respecter les statuts des salariés. Mais personne n’est dupe, la soit disant modification ne changeant rien au démantèlement ni à la privatisation.

En cette année 2022 débutant par un premier trimestre de campagne électorale présidentielle, il est fort probable que la mise en carton de ce projet ne soit que temporaire et qu’elle reparte au plus vite dans les tuyaux de la privatisation.
Depuis que s’est enclanchée cette destruction programmée du service public d’intérêt général au profit des intérêts privés, sans alternatives aboyait M. Tatcher il y a maintenant plus de quarante ans, il est fort probable que nos factures essentielles, EDF comprises, continuent de s’allonger contrairement à nos salaires ou nos retraites.

Dans la continuité des attaques aux acquis sociaux de la classe ouvrière, comme le code du travail et les services publics, le droit au départ à la retraite à 65 ans annoncée par le candidat Macron s’inscrit dans la même stratégie de démantèlement, de la sécurité sociale en l’occurrence, basée sur les principes d’entraide et de solidarité fondateurs de toute organisation sociale humaine.
Contrairement à la vision, qu’on peut caractériser d’asociale, de la minorité cupide de la haute bourgeoisie, bien organisée pour détruire l’intérêt général à la faveur de ses intérêts particuliers.

Restons vigilants. Des gilets jaunes, rouges ou noirs ensemble, tout est possible.

Laurence.

 

 

 

 

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