A bas l’Etat policier

A BAS L’ETAT POLICIER

et ses AFD: Amendes Forfaitaires Délictuelles

Le 14 novembre de cette année 2022 a débuté à l’assemblée nationale l’examen du projet de Loi d’Orientation et de Programmation du Ministère de l’Intérieur pour les cinq années à venir: la LOPMI, votée en son intégrité le 7 décembre.

Son article 14 prévoit la création de deux nouvelles AFD comme qui dirait inquiétantes pour tout citoyen en général et tout militant en particulier.

La première s’élève de 500 à 1000 € pour l’occupation d’un établissement scolaire et la deuxième de 800 à 1600 € pour l’entrave volontaire à la circulation (premier tarif pour paiement immédiat et deuxième tarif pour règlement ultérieur).

Première AFD : tout élève, étudiant ou personnel engagé lors d’une grève ou autre forme de mobilisation, comme un blocage, pourrait être ainsi sanctionné sur le champ dans tout établissement, école, collège, lycée et université.

Deuxième AFD : tout militant de base, syndicaliste, gilet jaune ou autre manifestant, pourrait subir le même sort lors d’une simple diffusion de tracts autour d’un rond point, devant un péage d’autoroute ou autre lieu de circulation routière.

La sanction financière est déjà loin d’être bénigne compte tenu des faibles et même très faibles revenus de ceux qui manifestent, et c’est d’ailleurs souvent pour ça qu’ils manifestent.

Mais, pire encore, s’ajoute à cette pénalité une sanction juridique, car l’AFD est aussitôt inscrite, par un outil numérique automatisé, dans le casier judiciaire des contrevenants sans aucune forme de procès.

Ni présomption d’innocence, ni circonstance atténuante, ni même le droit d’être défendu par un avocat n’est envisageable.

Le policier qui vous inflige cette amende se substitue au juge.

Ainsi, non seulement le droit fondamental et constitutionnel de manifester est remis en cause, mais aussi celui du droit égal à la justice pour tout citoyen.

« Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir ». Jean de la Fontaine.

Bien évidemment, quelques semaines seulement avant la présentation du gouvernement de sa dite « réforme » sur les retraites, à laquelle 80 % des français s’opposeraient, cette proposition de loi liberticide ne fait que révéler la peur de la haute bourgeoisie à tout mouvement social.

Et elle a raison d’avoir peur car ça ne va pas se passer comme ça.

Aux armes citoyens !

Laurence.

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